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Cri dans le chaos

Un univers entre SF, steampunk et fantasy

Un roman choral avec enquête haletante et récit initiatique

Des personnages hauts en couleur 

Et un soupçon de romance !

 

L'histoire

Dans un système planétaire lointain, les humains pratiquent une technique de concentration accrue qui décuple les réflexes et la mémoire. Chaque soldat doit donc maîtriser ses pensées.

Alors qu’une guerre est sur le point d’éclater, un pilote de vaisseau est frappé de visions incontrôlables. À l’autre bout du système stellaire, une légionnaire d’élite part infiltrer une navette ennemie, tandis qu’une jeune journaliste choisit de faire la lumière sur une bataille vieille de deux mille ans.

Entre enquête trépidante, combats spatiaux et voyages intérieurs, tous trois vont révéler une terrible vérité et ébranler le monde.

Un space opera introspectif dans un univers SF/steampunk doublé d’un récit initiatique, entre Dune et les Royaumes du Nord.

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Les avis des lecteurs

"Une intrigue qui évolue, vous happe par sa puissance. Une enquête, une fouille du passé, un Watergate spatial. Un livre tout en sensations."
@la_malle_aux_bouquins
"J'ai été happé du début à la fin. La plume est très bonne et le genre SF est bien respecté"
@john.lucas.ecrivain
"Je ne pouvais plus le lâcher !"
@laura.et.ses.livres
"Une super aventure spatiale qui traite de nombreux sujets : le racisme, la pauvreté, les secrets d'Etats, l'amour interdit, les mutations génétiques et les sentiments"
@lesvictimesdelouve

Ecoutez la playlist !

Ou lisez un extrait du roman

Seli

Cycle de Bruine jour 13, Éclipse 2472

Ceinture d’astéroïdes de Kusa Naga, Système de Baia

— Capitaine ! La ceinture d’astéroïdes, scanda Jahia à l’autre bout du poste de pilotage.

Seli déglutit, se pencha vers les écrans devant lui et attrapa les molettes cuivrées pour zoomer à fond. Jahia avait raison : le radar détectait des obstacles dans toutes les directions. Plusieurs voyants s’allumèrent sur les machines cuivrées, les marbrèrent de rouge et d’orange. Ils allaient devoir redoubler de vigilance. La moindre erreur pouvait être fatale.

Contrôle ta peur.

Seli resta immobile et ferma les yeux à demi.

Une profonde inspiration le connecta à son corps. À l’expiration, les ampoules colorées, les pilotes en tenue écrue qui s’affairaient partout et le radar affolé s’évanouirent, puis laissèrent place au délicieux vide du contrôle d’esprit. Une douce chaleur se diffusa dans sa poitrine. Les pensées qui l’encombraient avaient disparu, de même que l’inquiétude et l’idée obsédante qu’il avait deux mille guerriers sous sa responsabilité. Tout s’éteignit pour faire place à une page blanche.

Son espace mental.

Rassuré, apaisé, Seli y projeta la procédure en cas d’obstacles multiples sur le radar.

« Calculer une trajectoire et une trajectoire alternative… »

Ils n’étaient pas à l’abri de rencontrer un morceau d’astéroïde, lancé à pleine vitesse sur la délicate armature de bois du vaisseau. Mieux valait réagir vite. Sans bouger les paupières, Seli ouvrit une porte virtuelle sur son champ de vision. La dizaine de voyants allumés, qui se réverbérait sur la verrière arrondie, attisa la panique qui dormait en lui.

Un poison terrifiant se déversa dans ses veines.

Ta peur n’est pas réelle.

Avec la patience d’un sportif qui recommence le même mouvement pour la dix millième fois, Seli se détacha de la peur et la repoussa en dehors de son cerveau. La page blanche réapparut, plus grande, puis puissante. Son pouls effréné se calma aussitôt.

Il revint au poste de pilotage. Jahia s’était approchée de lui et attendait ses instructions. Son uniforme et ses cheveux clairs masquaient le panorama rouge et cuivré. Seli détourna son attention, zooma sur le radar. Trois obstacles majeurs se dessinaient dans leur direction. Il les fit apparaître en surbrillance sur la page blanche, traça une courbe en pointillé qui les évitait au maximum.

Les astéroïdes risquaient de se déplacer : il prit quelques marges, redessina la courbe. Il fit de même pour obtenir une trajectoire alternative, puis ses lèvres articulèrent :

— Trajectoire principale : vingt et un degrés bâbord…

Enfin, il ralluma ses sens un à un, qui le plongèrent dans le tumulte. Jahia s’éclipsait au fond de la verrière, les ampoules toujours allumées, la coupole de la verrière par laquelle on ne voyait encore aucun astéroïde. Le carillon des alarmes, haché par les ordres des pilotes.

Un œil sur le radar, l’autre sur les chiffres de son deuxième écran, Seli s’absorba dans le pilotage. Plus rien n’existerait tant qu’ils n’auraient pas franchi cette foutue barrière rocheuse. Sa concentration exceptionnelle effaça ses peurs, ses doutes. Il allait tirer ses hommes de là.

Une nouvelle alarme stridente leur déchira les tympans.

— C’est quoi, ça ?

Vynkha abakh ! La peur avait parlé à sa place. Jahia, qui furetait parmi les machines, répondit :

— Je ne trouve rien ! Pas de…

Dring ! Nouvelle alarme.

D’une profonde inspiration, Seli enclencha une concentration supérieure. Il engloba toute la verrière, toutes les machines en arc de cercle, les sextants fixés à même le cuivre, la trentaine d’écrans…

L’un d’eux était devenu noir. Seli accéda à sa mémoire, récupéra le plan du poste de pilotage. L’image en question était le réacteur 8, que surveillaient également les caméras 25 et 26.

Il les projeta en grand sur son espace mental.

Et il chancela.

Une tempête de câbles et de morceaux de métal brillants tourbillonnait autour du réacteur. Il ne faudrait que quelques instants pour l’endommager. Un nuage de fumée opacifia l’image : du carburant.

Quelque part dans son champ de vision, une nouvelle dizaine de points rouges s’alluma.

— Le réacteur 8 est hors service, déclara Seli.